Depuis plusieurs années, la question d’un guichet unique permettant la régulation des places médico-sociales résidentielles est posée : par qui ? Comment ? À quelle échelle ? Si la nécessité de la régulation pour répondre à une équité de traitement des demandes semble évidente, la particularité de certains établissements, gestionnaires de places médico-sociales et les enjeux d’équilibrage régional freinent sa mise en place. La création des équipes mobiles santé-précarité (EMSP, ACT hors les murs, …), financées par l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France, offre une réponse nouvelle et attendue, à destination des personnes les plus fragiles. La montée en charge de ces nouveaux dispositifs et le peuplement récent des premières places de Lits d’Accueil Médicalisés (LAM) et de Lits Halte Soins Santé (LHSS) du département, créées il y a un an, posent la question de la régulation des places et des interventions. En la matière, les acteurs du département partagent une vision commune, fondée sur une coordination opérationnelle et une régulation partagée au niveau départemental.
Le 21 novembre dernier, une réunion, organisée par l’ARS, a précisé l’organisation qui sera vraisemblablement retenue pour réguler les places en soin résidentiel en Île-de-France. Les deux guichets uniques actuels (existants dans le 93 et à Paris) seraient maintenus et un troisième guichet unique serait créé pour les autres départements, piloté sous la forme d’une gouvernance portée par un GCSMS. Une prochaine réunion au mois de décembre, avant la constitution de ce troisième guichet prévu en 2023, vise à préciser les modalités de portage de celui-ci. À cette occasion, sera rappelé à nouveau le besoin de préserver une logique d’organisation et de fonctionnement également locale, pour répondre aux besoins et aux logiques partenariales en œuvre dans le Val-d’Oise.