Sur le département du Val-d’Oise, 4 associations ont répondu à l’appel à projet régional pour l’application du Contrat d’Engagement Jeunes « + » dit « Jeunes en rupture », version plus individualisée du Contrat d’Engagement Jeune.
L’ancrage territorial de la mise en œuvre du CEJ + par ces porteurs de projet a été réfléchi afin que les territoires valdoisiens les moins représentés dans le cadre du PRIJ (Plan Régional pour l’Insertion des Jeunes) soient davantage considérés.
Ainsi, les territoires du Vexin et de Pays de France – entre autres – bénéficient désormais de l’action des associations EMA, Hub de la Réussite et de la Sauvegarde 95 pour accompagner des jeunes dits « en rupture » ou en voie de l’être, qui ne bénéficieraient pas des droits auxquels ils pourraient prétendre.
En effet, un des constats récents de la Fédération des Acteurs de la Solidarité remonté aux services de l’Etat indique que, malgré la multiplicité des dispositifs mis en place en faveur des jeunes et les solutions dédiées, un nombre important en sont exclus. En effet leur situation plus marginale, complexe ou spécifique que d’autres jeunes, se traduit par une absence de revenus et l’éloignement du service public de l’emploi.
La notion « d’aller-vers » est donc centrale dans la philosophie du CEJ +. Cette vision rappelle l’émergence actuelle de nouvelles formes d’accompagnement social, plus novatrices, à destination de publics en grande précarité notamment et qui semblent porter leurs fruits.
Ainsi, des maraudes numériques sont organisées, le prétexte des évènements culturels ou sportifs sont utilisés afin d’atteindre le jeune dans son environnement propre et de mieux comprendre ses problématiques. Une fois la relation de confiance établie, des objectifs plus spécifiques et adaptés à la singularité de sa situation sont définis. Ils peuvent porter sur la confiance en soi, l’accès aux soins, la participation à des ateliers collectifs…
L’objectif, à plus long terme, est de permettre à ces jeunes de s’inscrire dans un parcours de droit commun, en entrant notamment dans le dispositif du CEJ « simple » et dont la finalité est l’accès à un emploi ou une formation.
La question du logement et de l’hébergement reste cruciale dans les moyens donnés à ces jeunes pour mener à bien et maintenir leur dynamique de projet.
Le SIAO s’inscrit donc dans une logique d’approche et d’ouverture envers les acteurs locaux agissant auprès de ces jeunes, en espérant la mise en place prochaine d’une coordination de nos actions plus ciblée et aboutie.