La Fédération des Acteurs de la Solidarité Île-de-France (FAS) a organisé le 26 mars 2024 une Journée Régionale sur le thème « Travailler ensemble pour relever le défi de l’insertion professionnelle des personnes primo-arrivantes et bénéficiaires d’une protection internationale (BPI) ».
Cette rencontre a réuni les organismes affiliés au réseau de la FAS et les professionnels du secteur (structures d’hébergement, SIAE, associations locales, acteurs de l’emploi, organismes de formation, etc.) afin de partager leurs expériences, expertises, freins et réfléchir aux leviers pour accompagner au mieux ces ménages.
En effet, ces publics « spécifiques » peuvent rencontrer des difficultés particulières liées notamment à la maîtrise de la langue française, la méconnaissance du monde du travail français ou le manque de réseau professionnel.
Lors de la matinée deux tables rondes se sont tenues sur les thèmes :
✔️ quels sont les enjeux, freins et leviers de l’insertion professionnelle de ces publics ?
✔️ quel rôle l’IAE (Insertion par l’Activité Economique) peut jouer dans leur insertion professionnelle ?
L’après-midi a été consacré aux initiatives innovantes et à la réflexion collective.
Différentes associations ont présenté leurs actions en faveur des personnes primo-arrivantes et réfugiées :
✔️ TRIPTIK par Emmaüs : programme social combinant les apprentissages du numérique et du français à visée professionnelle avec l’objectif d’accélérer l’insertion des personnes primo-arrivantes d’Île-de-France ;
✔️ La Fabrique NOMADE : association œuvrant à valoriser et favoriser l’insertion professionnelle des artisans d’art migrants et réfugiés en France ;
✔️ le PROGRAMME VOLONT’R d’Unis-Cité : le Service Civique adapté aux jeunes BPI avec un accompagnement renforcé, des cours de français et des sorties socio-culturelles ;
✔️ Le programme LEVIER par Les entreprises pour la Cité, pour construire un écosystème inclusif favorable à l’intégration en emploi des personnes réfugiées accompagnées ;
✔️ Ie programme EXPLOI (EXploration empLOI) du Groupe Ares : programme d’accompagnement collectif et individuel de 12 semaines pour des personnes éloignées de l’emploi et en situation de difficulté linguistique. Orientation des candidats via la fiche de liaison, accessible en cliquant ici .
Trois ateliers ont clôturé la journée sur les thématiques de :
✔️ l’accompagnement des femmes primo-arrivantes et BPI vers l’emploi ;
✔️ l’accès à l’emploi durable des personnes primo-arrivantes et BPI ;
✔️ l’accès au logement des personnes BPI, une nécessité pour une insertion professionnelle durable.
Ce dernier atelier était co-animé par :
✔️ Aurélie MONEME STERN du SIAO 95 ;
✔️ Vincent STOVEN du GIP-HIS ;
✔️ Charles-Henry BLOUIN d’Action Logement.
Après une présentation des rôles de ces 3 organismes dans l’accès au logement de ces publics, les participants ont été invités à interroger leur pratique professionnelle, lister les freins rencontrés et les évolutions attendues.
Ont ainsi été relevés comme obstacles à l’accès au logement des BPI :
✔️ la question des budgets alloués aux structures HUDA pour accompagner ce public ;
✔️ le fait que les personnes isolées, les plus éloignées du logement, qui ne sont pas hébergées et qui ont plus de 2 ans de protection, ne sont plus éligibles au programme AGIR. Ce qui engendre des difficultés pour instruire une demande SIAO, en l’absence d’accès aux structures de droit commun ;
✔️ la question des demandes de réunifications familiales : quelles typologies de logement faut-il demander ?
✔️ les difficultés de fluidité dans les Résidences Sociales ;
✔️ les difficultés rencontrées avec le renouvellement des attestations de prolongation d’instructions.
Les pistes concrètes proposées :
✔️ réorganiser une journée sur cette thématique avec la présence de Bénéficiaires de la Protection Internationale ;
✔️ avoir recours à des travailleurs pairs pour travailler l’accès au logement ;
✔️ multiplier les demandes (SIAO, en direct auprès des gestionnaires, des bailleurs) ;
✔️ faires des demandes de labellisation SYPLO à plusieurs titres (sortant de structure, DALO, Femmes victimes de violence…) ;
✔️ mettre en place des Partenariats en conventionnement avec les bailleurs sociaux et les structures ;
✔️ travailler la question de la mobilité avec les familles ;
✔️ travailler l’accompagnement de suite pour rassurer les bailleurs.