Le 10 octobre 2024 aura lieu la 15ème journée internationale de lutte contre le sans-abrisme. Cette initiative née en 2010, a pour objectif de sensibiliser le grand public à cette problématique, de mettre en lumière les mesures (citoyennes, locales, nationales et/ou internationales) de lutte contre le sans-abrisme et de défendre les politiques publiques agissant contre l’itinérance.
Le terme « sans-abrisme » est une traduction française de l’expression anglaise « homelessness » permettant de désigner les personnes ne disposant pas de « chez soi ». Cette formule est largement employée par la fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA). Cette ONG, créée en 1989, dont 28 pays Européens en sont membres, affiche un objectif clair : mettre un terme au sans-abrisme en Europe. La FEANTSA est très mobilisée au niveau international et participe à la réalisation de nombreuses enquêtes avec pour objectif de conduire les pouvoirs publics à prendre des mesures efficaces en termes de lutte contre le sans-abrisme (retrouvez l’article du SIAO 95 présentant La plateforme Européenne de Lutte Contre le Sans-abrisme).
La Fondation Abbé Pierre et la FEANTSA viennent de publier le 9ème rapport sur le mal logement en Europe. Ce rapport fait état de 1 287 000 personnes dépourvues de logement ou prises en charge en structure d’hébergement d’urgence temporaire. Malgré une volonté croissante des politiques publiques européennes de mieux prendre en compte la problématique du sans-abrisme, ces chiffres sont en constante augmentation depuis plusieurs années.
Au niveau national, en septembre 2017, le gouvernement annonce le lancement du premier plan logement d’abord avec un objectif annoncé de zéro personne à la rue à l’issue du plan.
Lors du premier bilan, la DIHAL établit que 440 000 personnes sans domicile fixe ont pu accéder au logement entre 2018 et 2022*. Malgré tout en 2023, le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre faisait état de 330 000 personnes toujours à la rue.
L’État reste mobilisé et relance un second plan logement d’abord (2023-2027) dont l’objectif principal est clair : il s’agit de favoriser l’accès au logement des publics les plus précaires.
Cette mobilisation est nécessaire et ne doit pas s’essouffler, les chiffres restent alarmants, dans le Val-d’Oise, au 31 août 2024 :
✔️ Le 115 a été sollicité par 7 116 personnes différentes à la rue pour une mise à l’abri, depuis le début de l’année ;
✔️ 1 947 demandes d’hébergement d’insertion sont en cours pour des personnes déclarant dormir à la rue, ce qui représente 5 060 personnes différentes.
Plus que jamais, le SIAO 95 reste mobilisé dans cette lutte permanente et nécessaire pour permettre à ces milliers de personnes d’accéder à ce droit fondamental qu’est le logement.
POUR ALLER + LOIN
Téléchargez le 9e Regard sur le mal-logement en Europe en cliquant ici.