Avec 19 structures de logement intermédiaire et de nombreuses places d’hébergement spécifiques « jeunes » sur le département du Val-d’Oise, le « périmètre jeune » du SIAO comprend une offre de logement et d’hébergement importante et qui tend à se diversifier : Foyers de Jeunes Travailleurs (FJT), Résidences Jeunes Actifs (RJA), Résidences Jeunes Travailleurs (RJT), places d’urgence en Foyer de Jeunes travailleurs ou encore Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale pour Jeunes (CHRS).
La grande majorité des places de logement intermédiaire est ouverte à des jeunes âgés de 18 à 28 ans – 35 ans sur l’une d’entre elles qui fait exception – isolés, en couple et/ou seul avec enfant mais dans une proportion plus faible.
Si la régularité au séjour et les ressources salariées sont un incontournable pour intégrer ce type de places, d’autres permettent à des jeunes plus en difficulté, cumulant diverses problématiques, de pouvoir être stabilisés durant leur parcours d’insertion sociale et/ou professionnel tout en bénéficiant d’un accompagnement. L’objectif principal, à terme, est de favoriser l’autonomie et d’intégrer une place adaptée : logement de droit commun, logement intermédiaire ou toute autre structure répondant à des besoins spécifiques.
Nouvellement arrivées sur ce périmètre, les résidences étudiantes permettent à des jeunes étudiants ou en formation professionnelle d’intégrer des studios individuels, tout équipés et dont les loyers varient entre 329€ et 452€. Le public ciblé est plus large et permet de lever les freins au relogement de jeunes ne remplissant pas entièrement les critères classiques de l’accès au logement intermédiaire cités plus haut : jeunes en possession d’un récépissé de 1ère demande de titre de séjour n’ouvrant pas droit à l’APL mais en parcours de formation ou d’études, jeunes avec un visa étudiant d’un an tamponné par l’OFII, jeunes au RSA en formation, jeunes percevant l’AAH et en formation ou en études, étudiants boursiers avec un échelon 7 voire 6, ou encore jeunes dont les seules ressources seraient familiales. Les jeunes sortants d’ASE engagés dans un parcours scolaire ou de formation ont aussi toute leur place sur ce type de structure.
Si la présence de gestionnaires d’hébergement sur ces structures permet de répondre ponctuellement à certaines demandes, il n’y a pas d’accompagnement social proposé.
Au jeune donc d’instaurer un suivi, si nécessaire, auprès d’une mission locale par exemple.
Le gestionnaire de ces résidences, ESPACIL, tient à prioriser les jeunes ayant un ancrage dans le département et pose deux conditions d’accès incontournables : un reste à vivre de 300€ minimum et une régularité au séjour.
Le SIAO reçoit un nombre important de demandes émanant de services sociaux départementaux, de mission locales, d’associations locales et de structures accueillant ou accompagnant des jeunes en parcours ASE.
Cet élargissement des publics ouvre la voie à d’autres professionnels gravitant autour de jeunes en rupture d’hébergement et qui restent peu représentés dans l’origine des demandes SI-SIAO, comme les établissements scolaires par exemple.
Seul impératif : que les demandes soient instruites par des travailleurs sociaux. Si des structures identifient des jeunes pouvant répondre aux critères de ces résidences mais ne comportent pas de professionnels de ce type, un relais vers les organismes adaptés permettra une instruction de la demande SI-SIAO.
