Un code déontologique pour les travailleurs sociaux ?

Un article de la revue ASH (janvier 2024) explore la possibilité d’établir un code de déontologie opposable à tous les professionnels du social pour renforcer leur engagement et résoudre des questions éthiques complexes, comme le secret professionnel. Actuellement, le code de déontologie de l’Association nationale des assistants de service social (Anas) n’a pas la même portée que celui d’autres professions réglementées, et l’idée d’un code opposable est discutée au sein de la commission éthique et déontologie du Haut Conseil du travail social (HCTS).

L’auteur souligne les limites du code actuel de l’Anas, qui n’est pas juridiquement opposable à ses adhérents, et propose l’idée d’un code commun à tous les travailleurs sociaux pour lutter contre le délitement éthique constaté dans la profession. La question de la définition de “travailleur social” doit être clarifiée, notamment en distinguant les professions réglementées des 90 métiers du social.

L’article questionne la nécessité d’un code déontologique opposable, vu que plusieurs dispositions du code actuel de l’Anas sont déjà des obligations juridiques. Il souligne que le respect du secret professionnel, au-delà de son aspect juridique, relève également de l’éthique et de la déontologie. L’auteur propose un régime disciplinaire déontologique, semblable à celui des avocats et des médecins, pour mieux protéger les travailleurs sociaux et contribuer à la reconnaissance de leur profession.

Les pressions subies par les travailleurs sociaux, en lien avec le secret professionnel, sont explorées, mettant en lumière la nécessité d’une protection accrue. L’article suggère que même si un code de déontologie opposable ne résoudrait pas tous les problèmes, il clarifierait des points mal compris et serait particulièrement utile aux travailleurs sociaux qui en sont dépourvus.

Enfin, l’article évoque l’ignorance des employeurs, cadres, usagers et partenaires concernant la déontologie des travailleurs sociaux, suggérant qu’un code clarificateur pourrait être bénéfique, basé sur celui des assistants de service social, qui énumère des principes tels que le respect de la dignité et le droit à la confidentialité. La question de l’application généralisée du code de l’Anas à tous les travailleurs sociaux est également soulevée, bien que certains estiment que la déontologie actuelle est souvent perçue comme un vœu pieux. La nécessité d’un équilibre entre la réglementation et le respect, la revalorisation salariale et l’amélioration des conditions de travail est également discutée.

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