Le 19 novembre 2024, l’hôtel d’Agglomération de Cergy a accueilli la Coordination Territoriale Semestrielle du SIAO 95, organisée autour de la thématique « Vieillissement et Précarité, Quelles perspectives de prise en charge dans le Val-d’Oise ? ».
Dans un contexte d’accélération du vieillissement de la population (en 2030, un Français sur trois aura plus de 60 ans) les défis liés à la prise en charge et au maintien de la qualité de vie de nos ainés sont nombreux : perte d’autonomie, isolement, accès à un lieu de vie adapté, … La loi n° 2024-217 portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l’autonomie, proclamée le 8 avril dernier, entend y répondre. Cependant, qu’en est-il des personnes en situation de rue ou hébergées en structure ? Comment accompagner ce public qui vieillit prématurément en raison de parcours d’errance parfois traumatiques ? Les structures de l’AHI sont-elles adaptées et les professionnels sont-ils formés pour répondre à leurs besoins spécifiques ?
Accueillie par Keltoum ROCHDI, adjointe au Maire de Cergy, et Véronique PELISSIER, directrice du SIAO 95, une centaine d’acteurs du territoire (organismes de l’AHI et du médico-social, services de l’État, collectivités…) est venue échanger et s’informer lors des 3 temps forts de cette rencontre.
- Diagnostic Territorial et retours d’expériences
Caractéristiques du public sans chez-soi vieillissant et solutions de prise en charge dans le Val-d’Oise : l’observation sociale du SIAO 95
Les parcours d’errance et les profils des personnes vieillissant sans domicile sont multiples et en évolution. En plus des grands marginaux, connaissant la rue depuis toujours, on observe l’émergence d’un nouveau public basculant tardivement dans la précarité. Grâce aux nouveaux dispositifs d’accompagnement déployés, leur espérance de vie tend à s’allonger, laissant supposer une possible augmentation de ce public dans les prochaines années. Malgré tout, au regard de leurs conditions de vie (errance, retards d’accès aux soins, problématiques d’addiction, violences subies…), les personnes à la rue vieillissent et meurent prématurément (elles ont une espérance de vie de 48 ans et 8 mois, soit 30 ans de moins que le reste de la population ). Face à ce constat, le SIAO 95 a mené une étude centrée sur les personnes âgées de 50 ans et plus, sur la base des données recueillies entre septembre 2023 et août 2024.
Analyse des données du 115 : un public vieillissant en grande précarité
Sur l’année de référence, 533 personnes de plus de 50 ans ont contacté la plateforme 115 :
✔️ 75% ont entre 50 et 60 ans et 25% ont + de 60 ans ;
✔️ 59% sont des hommes et 41% des femmes ;
✔️ 54% sont des isolés ;
✔️ 1/3 déclare avoir des papiers en cours de validité et des ressources.
Ces 533 personnes totalisent, sur l’année, 7 743 demandes de mise à l’abri :
✔️ 80% proviennent de personnes entre 50 et 60 ans, majoritairement en famille ;
✔️ 20% proviennent de personnes de plus de 60 ans, majoritairement isolées.
Ces résultats sont à mettre en perspective avec le système de priorisation du 115, plus favorable aux familles avec enfant(s). Malgré tout, 72% de ces demandes n’ont pas été pourvues, par manque de places compatibles avec la composition familiale ou l’absence de place disponible lorsque le socle journalier était atteint (le 115 du Val-d’Oise mettant plus de 2 000 personnes à l’abri chaque soir). En complément des places à l’hôtel, il existe quelques places en abri de nuit et « maraudes », principalement à destination des isolés.
L’hôtel : une solution en question
Véronique PELISSIER a souligné les limites de l’hôtel comme solution de mise à l’abri pour ce public vieillissant. Si cette option peut offrir un répit lors d’une prise en charge humanitaire, elle n’est pas adaptée aux besoins de stabilisation des personnes isolées. Celles-ci sont alors orientées vers des chambres partagées où l’on sait que la cohabitation peut générer des conflits ou amplifier les symptômes liés au vieillissement.
Un focus sur les chambres « PMR » (personnes à mobilité réduite) a révélé leur insuffisance dans le Val-d’Oise : 77 chambres offrant 218 places. Cependant, les besoins du public vieillissant ne se limitent pas aux problèmes de mobilité. Des difficultés connexes (cognitives, psychologiques, psychiatriques) et celles liées aux pathologies chroniques existent et nécessitent également des infrastructures spécifiques, telles que des chambres adaptées (salle de bain en chambre) ou individuelles, actuellement quasi inexistantes.
Il est à noter également que plus de la moitié de ces 533 demandeurs n’avait pas de demande d’insertion SI-SIAO active au 31/08/2024, laissant supposer qu’ils n’avaient pas sollicité ou pu obtenir de suivi social.
Données d’insertion : des pistes d’amélioration
Sur l’année, 1 126 ménages avec un demandeur principal de plus de 50 ans ont déposé une demande d’insertion. Au 31 août 2024 :
✔️ 34% avaient été annulées (non-adhésion à l’accompagnement social, solution trouvée par le ménage ou non-actualisation de la demande dans les six mois impartis), impliquant la perte d’ancienneté pour les ménages ;
✔️ 22% étaient à compléter ou à actualiser. Bien qu’actives, ces demandes ne peuvent être étudiées tant qu’elles ne sont pas complétées ;
✔️ 35% étaient complètes et en attente d’orientation ;
✔️ 9% ont abouti à une admission des ménages sur un dispositif d’hébergement/logement.
Caractéristiques des publics en demande
✔️ 8% des demandeurs principaux sont en situation irrégulière, ce qui pose la question des dispositifs adaptés à leur prise en charge : de nouveaux types d’établissements ou une adaptation des structures existantes (notamment les CHU) avec des moyens et un personnel formé semblent indispensables ;
✔️ Bien que 67% de ces ménages soient sans chez-soi au moment de la création de la demande d’insertion, seuls 18% ont sollicité le 115. Cela s’explique par la part importante d’isolés parmi les demandeurs ;
✔️ Si 64% des ménages en attente de proposition disposent de ressources, l’information est manquante pour les 36% restant, limitant les possibilités d’orientation ;
✔️ L’hébergement d’urgence, les CHRS et les résidences sociales ont accueilli 71% des ménages admis cette année. Ils regroupent à eux-seuls 80% des ménages ayant un demandeur principal de 50 ans et plus. Cela pose la question de l’adaptation du dispositif aux besoins spécifiques du public vieillissant et/ou de la pérennisation de la prise en charge. En cas de problématiques de santé, les personnes peuvent être orientées en LHSS, ACT, LAM ou encore en EHPAD, dans la mesure où ils disposent d’un droit au séjour.
En conclusion, ce diagnostic territorial met en évidence la nécessité d’adapter les dispositifs d’hébergement et d’insertion aux besoins spécifiques du public vieillissant sans chez-soi, tant en termes de capacité que de qualité de l’accompagnement.
Le manque de places adaptées impacte les gestionnaires et les professionnels accompagnant ce public.
Pour en savoir + :
Retrouvez l’ensemble des indicateurs présentés lors de cette rencontre, en cliquant ici
Constats, problèmes et solutions mises en œuvre par les professionnels de terrain
Jean-Baptiste GOUJON, coordinateur de l’équipe mobile de la Croix-Rouge Française, organise des maraudes tous les soirs auprès d’un public sans abri invisible. Parmi la centaine de personnes rencontrées quotidiennement, certaines ont entre 50 et 70 ans, parfois même au-delà, avec un long parcours de rue, des problèmes de santé, de mobilité et/ou montrant des signes de sénilité (incontinence, manque d’hygiène, perte de repères). La situation sanitaire de ces personnes peut représenter un frein pour leur prise en charge et leur accueil au sein d’un hébergement. Si les équipes de la Croix-Rouge Française ont déjà mis en place des solutions (aide à la prise de douche avant l’orientation, coordination avec les structures pour adapter l’accompagnement et faciliter le maintien à l’abri, …) Jean Baptise GOUJON insiste sur les besoins de :
✔️ formation des professionnels au transport des personnes à mobilité réduite et l’accompagnement à l’hygiène ;
✔️ adaptation de chambres à la perte d’autonomie dans les structures d’accueil d’urgence ;
✔️ intervention d’auxiliaires de vie ou de partenaires spécialisés pour faciliter la prise en charge.
Marie-Joe DUBO, Directrice du pôle Veille sociale à ESPERER 95, intervient en qualité de gestionnaire de structures de veille sociale. Notant l’augmentation du nombre de personnes isolées et vieillissantes présentant des pathologies associées, elle souligne la difficulté à accompagner ce public de moins en moins autonome avec des signes de sénilité, d’addictions, d’incontinence, voire de maladies psychiques. L’autre difficulté notée est le manque de dispositifs accessibles aux publics en situation administrative non régulière, limitant les perspectives de prise en charge dans les Centres d’Hébergement d’Urgence.
Madame DUBO constate également :
✔️ le manque de formations des professionnels et la nécessité de mettre en place des équipes pluridisciplinaires au sein des structures, pour une approche plus globale et un accompagnement coordonné afin de répondre à l’ensemble des besoins ;
✔️ l’importance d’une coordination de l’ensemble des partenaires.
Léa LALOUX, assistante sociale au CCAS de Cergy intervenant au sein de la mission des personnes sans domicile fixe, abonde les propos précédents, soulignant le manque de prise en charge possible face à la problématique psychique, mais aussi l’insuffisance de personnels dans les hôpitaux ajoutant à la difficulté d’accompagner ces publics non soignés. La présence d’une équipe pluridisciplinaire, avec un psychiatre et des infirmières, est indispensable dans ce travail d’accompagnement vers le soin.
Fatima GOURTI, responsable du Développement social à la Direction territoriale du Val-d’Oise d’Adoma, souligne que le sujet du vieillissement est devenu central au sein de son organisation. Pour ce bailleur gestionnaire de 3 000 logements et près de 600 places d’hébergement sur le territoire, les plus de 60 ans représentant 1/3 du public logé (soit 900 personnes). Parmi eux, ceux vieillissant en Foyers de Travailleurs Migrants (FTM) nécessite une vigilance particulière. Aux problématiques classiques liées à l’âge, s’ajoutent les difficultés spécifiques de ce public issu de l’immigration :
✔️ isolement familial et social ;
✔️ précarité financière ;
✔️ difficultés administratives complexes, accentuées par la dématérialisation ;
v problèmes d’accès aux droits et aux soins.
La réhabilitation progressive des FTM en résidences sociales complexifie la prise en charge d’une partie de ce public et nécessite un accompagnement favorisant :
✔️ l’adaptation à la vie en logement autonome ;
✔️ la prise en charge et l’entretien du logement ;
✔️ l’acceptation des aides à domicile.
Pour permettre le maintien à domicile et l’accompagnement de ce public vieillissant, Adoma coordonne son action avec les partenaires locaux et met en place des projets « Bien vieillir » et des actions conventionnées (ARS, CPAM, …) au sein des établissements. Pour conclure, Fatima GOURTI note :
✔️ le besoin de pérennisation des projets mis en place, afin apporter des réponses durables ;
✔️ le manque de dispositifs d’aller-vers accessibles aux structures de logement intermédiaire ;
✔️ le besoin d’interconnaissance entre les différents partenaires et les dispositifs existants.
Clotilde HOPPE, Chargée de mission Santé, Asile-Réfugié-Droit des étrangers à la Fédération des Acteurs de la Solidarités (FAS), a clôturé cette première table ronde. S’appuyant sur le plaidoyer « Vieillissement et Précarité » rédigé conjointement par la FAS et la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires), elle a noté :
✔️ la nécessité de favoriser pour les personnes vieillissantes en situation de précarité, en particulier celles en situation irrégulière :
o l’accès aux soins ;
o le recours aux aides départementales.
✔️ l’importance de veiller au respect de la dignité, en facilitant :
o l’accompagnement vers l’EHPAD, via l’action des Missions Interface ;
o l’accès aux soins en structure, via le renforcement des équipes mobiles médico-sociales, en particulier sur le volet psychique.
Plusieurs pistes d’amélioration ont également été évoquées :
✔️ le financement de postes d’infirmières coordinatrices ;
✔️ la création de places d’hébergement spécifiques au sein des EHPAD ;
✔️la coopération entre les différentes structures de soins, pour permettre à ce public l’accès aux droits communs ;
✔️la formation des acteurs, avec le lancement d’un travail autour des aides à domicile, la fin de vie ou encore la mise en place de formations destinées au secteur médico-sociale personnes âgées.
Clotilde HOPPE conclut en précisant que l’enjeu est de construire des parcours communs permettant de mieux prendre en charge les personnes en situation de précarité.
Pour en savoir + :
Retrouvez Le plaidoyer actualisé, en cliquant ici
Lors des échanges avec la salle, divers problématiques ont été soulevées :
✔️ faute de solutions d’orientations adaptées, le LHSS de Pontoise prolonge parfois la prise en charge des personnes de plus de 70 ans, afin de leur éviter un retour à la rue ;
✔️ lors de l’accompagnement des grands marginaux nécessitant une prise en charge en EHPAD, le cumul « addictions » et « vie à la rue » vient complexifier l’orientation (pour rappel, l’entrée sur ce type de dispositif est conditionnée par une situation administrative régulière). Pour les bénéficiaires refusant d’intégrer ce type d’établissement, le travail de collaboration avec les mandataires judiciaires est précieux ;
✔️ Patricia LAMARRE, attachée d’administration à l’ARS IDF-95, précise qu’une expérimentation va être lancée en Seine-St-Denis, avec la création d’un LAM de 40 places destiné aux personnes en situation de précarité, mais dont l’état de santé nécessiterait une prise en charge en EHPAD. Selon les résultats, le dispositif pourrait être déployé sur le reste de l’Île-de-France. Par ailleurs, divers actions et projets sont en cours sur cette problématique (colloque régional avec les professionnels des EHPAD sur les modalités d’accueil des personnes en situation de rue, publication d’un guide et d’outils d’intervention, …).
Afin de faciliter l’adaptation les actions de l’ARS-IDF à la réalité du territoire, les acteurs de l’AHI sont invités à faire remonter leurs problématiques (cf. Enquête « Vieillissement et précarité : difficultés et besoins des acteurs de l’AHI du Val-d’Oise » du SIAO 95 accessible en cliquant ici).
2. Aides départementales mobilisables
Raphaèle MAKOWIECKI, cheffe de service Information et Soutien à Domicile Pour Personnes Agées au Département du Val-d’Oise, a présenté les trois principales prestations destinées aux séniors : l’aide personnalisée d’autonomie à domicile (APAD), l’aide personnalisée d’autonomie en établissement (APAE) et l’aide sociale d’hébergement (ASH).
Si chacune de ces aides a ses propres critères d’éligibilité, elles sont toutes contraintes à :
✔️ un droit au séjour ;
✔️ l’acquisition d’un « Domicile de Secours (DS) » par une résidence ininterrompue de 3 mois, permettant de déterminer le département financeur.
L’autre notion évoquée est celle des GIR (groupe iso-ressources) correspondant aux niveaux de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il existe six GIR : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6 le plus faible. Un GIR de 1 à 4 permet de bénéficier de l’APA.
Claudie JOUBERT, responsable des équipes médico-sociales de l’APA du Département du Val-d’Oise, a fait un point sur la tarification en EHPAD et les éléments pris en charge. Deux aides financières sont mobilisables :
✔️ l’APAE : son montant, fonction du niveau GIR de la personne, est directement versé à l’établissement ;
✔️ L’ASH : l’aide est fonction des ressources du demandeur, de son conjoint et/ou de ses obligés alimentaires.
En complément de cette présentation, Raphaèle MAKOWIECKI propose la mise en place de réunions d’informations, à destination des professionnels du secteur, sur les aides départementales consacrées aux séniors et leurs modalités de sollicitation.
Lors des échanges avec la salle, une question a été posée sur le cumul possible de l’APA (Aide Personnalisé à l’Autonomie) et de la PCH (prestation de compensation handicap). Il est en effet envisageable en fonction des situations, l’APA ne prenant pas tous les frais en charge, alors que la PCH (versée tant que la personne est en activité professionnelle) permet de financer l’aide humaine. À noter que dans certains cas, la PCH peut être plus intéressante pour les séniors que l’APA.
Pour en savoir + :
Retrouvez la présentation des différentes aides départementales, en cliquant ici
3-Présentation de solutions et initiatives innovantes
La dernière table ronde a réuni 3 intervenants d’horizons différents, pour évoquer les solutions et initiatives innovantes dans la prise en charge des personnes vieillissantes. Il s’agit de Sami CHAYATA, Directeur de l’Ingénierie sociale « Bien vieillir, lien social, citoyenneté » de l’ADEF Habitat, Thomas BAUDE, Responsable de la Mission Interface au Samu Social de Paris et Patrick DELARUE, Directeur de l’EHPAD François 1er à Villers-Cotterêts.
Sami CHAYATA a préalablement présenté les actions de l’ADEF, organisées autour de 7 établissements sur le Val-d’Oise, principalement des FTM connaissant un vieillissement, tant des murs que du public accueilli.
Parmi le public logé, ce sont principalement des personnes seules, dont 75% sont des hommes ayant une moyenne d’âge de 57 ans. A noter que 13% d’entre eux ont plus de 70 ans et sont confrontés aux difficultés déjà évoquées dans leur quotidien.
À ce titre, l’ADEF a engagé une réflexion pour assurer la prise en charge des personnes âgées présentent au sein de leurs établissements. A travers le Programme « Parcours Bien vieillir », action financée par le PRIF, l’ADEF a impulsé une stratégie sur la question du vieillissement autour d’une veille sociale et sanitaire, la professionnalisation des équipes et le lancement d’un travail avec des partenaires du secteur. L’objectif est d’envisager les orientations possibles vers des structures adaptées, selon les situations, le parcours de vie et le degré de perte d’autonomie des personnes suivies.
Pour en savoir + :
Retrouvez la présentation de l’action d’ADEF Habitat, en cliquant ici
Intervenant en appui des travailleurs sociaux, la Mission Interface du Samusocial de Paris vise à améliorer l’accès des personnes âgées relevant de l’AHI vers un logement adapté et pérenne. Présenté par son responsable, Thomas BAUDE, le dispositif coordonne différentes actions auprès :
✔️ des personnes âgées :
– élaboration du projet de sortie en fonction de la situation de la personne, de ses souhaits et de l’offre existante ;
– accompagnement vers le changement (visites de projection…) ;
– suivi et médiation après l’entrée dans le nouvel établissement.
✔️ des professionnels de l’AHI et des « personnes âgées » afin de :
– favoriser la connaissance des dispositifs ;
– lever les freins à l’accueil de ce public ;
– sensibiliser aux questions de la fin de vie (petits-déjeuners « fun-éraire »).
Patrick DELARUE dirige l’EHPAD François 1er, spécialisé dans l’accueil des personnes en situation de précarité depuis plus de 200 ans. Parmi les craintes du secteur « personnes âgées » pour la prise en charge de ce public, il note les :
✔️ Peurs juridiques (vols, agressions, …) ;
✔️ Problématiques sociales accentuée.
Pour lever ces craintes, l’action de la Mission Interface est fondamentale. Elle permet de :
✔️ s’assurer que la personne adhère au projet de la structure ;
✔️ faciliter la connaissance de la personne et d’anticiper d’éventuelles difficultés ;
✔️ simplifier la vie dans l’établissement via son suivi et sa médiation.
Ainsi pour favoriser la prise en charge pérenne et adaptée des personnes vieillissantes en situation de précarité, Patrick DELARUE invite les établissements médico-sociaux à se faire aider par la Mission Interface ou à venir en immersion au sein de son établissement.
Conclusion
Véronique PELISSIER clôt la journée en soulignant le manque de solutions, malgré les initiatives proposées, surtout pour les personnes sans papier, et l’adaptation nécessaire des structures de l’AHI pour sortir des dispositifs vers des lieux appropriés, en tenant compte du vieillissement du public de la rue.
Enfin, elle a bien noté la nécessité de faire remonter les besoins en termes d’accompagnement de ces publics, avec la mise en place d’une coordination des acteurs portée par le SIAO.